Technologie puissante mais ancienne, IBMi (aussi appelé AS400) est souvent victime d’idées reçues quant à son potentiel. Pourtant l’âge de la technologie ne fait pas forcément son obsolescence et il est tout à fait possible de profiter de sa robustesse dans un contexte économique tourné vers le cloud et la data. Preuve en est avec les témoignages des experts d’IBM et d’Hardis Group.

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Replay Webinar

En introduction de ce webinar, Florence Devambez revient sur les nouveaux besoins des services SI. Arrivée au poste de DSI au sein d’Albingia en décembre 2020, Florence Devambez a dû s’adapter à un changement de contexte business, passant d’une entreprise produisant des services applicatifs marketing (ADLPartner) à une compagnie d’assurance spécialiste des risques d’entreprises en France. C’est aussi un changement majeur en matière d’organisation IT, dont le SI repose sur IBMi “J’ai découvert des équipes très compétentes, mais relativement silotées : l’infrastructure d’un côté et le développement de l’autre. […] J’ai donc dû procéder à un dépoussiérage de notre organisation humaine, puis de l’infrastructure pour comprendre ses forces et faiblesses et déterminer les projets qu’il fallait mener en priorité.”

En tant que nouvelle DSI d’Albingia, Florence Devambez a deux priorités :

  • Le développement de l’agilité business de son entreprise, et l’accélération du time to market
  • La mise en place d’une infrastructure suffisamment robuste pour permettre cette agilité et le développement de services applicatifs 24/7.

Ces deux objectifs, communs à de nombreuses DSI, serviront de balise durant ce webinar. Ils permettront en outre d’illustrer comment l’IBMi peut devenir un socle infrastructure totalement en phase avec les enjeux d’agilité et de performance, dans un environnement data centric et cloud.

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Optimiser le time to market à l’aide de la donnée et des solutions SaaS

Si le cloud représente aujourd’hui une tendance majeure du monde de l’IT des entreprises agiles, il est également porteur de nombreuses solutions SaaS. Ces dernières participent au développement rapide d’un SI et contribuent donc à la réduction du time to market. Et, selon Xavier Vasques, directeur mondial des systèmes technologiques (IBM Systems) et Laurent Coutellec, Practice Manager Transformation SI (Hardis Group), l’âge du système IBMi n’est en rien un obstacle à cet objectif. Pour le prouver, les deux experts évoquent 4 points concrets :

  • Tirer l’avantage du modèle “Best-of-Breed”, plébiscité dans les schémas d’urbanisation SI : Laurent Coutellec indique qu’il est possible de coupler rapidement les nouvelles applications Saas avec son Legacy IBMi au travers de mécanismes normalisés de communications (Webservices, API REST)
  • Les capacités de gestion de la data du système : “IBMi est tout aussi capable de traiter de grands volumes de données que les autres technologies serveur. L’ensemble des développements courants sont compatibles (comme le Python), et surtout il est doté sa base de données DB2, souple et performante”, explique Xavier Vasques. De fait, l’utilisation du Machine Learning, ou d’autres programmes liés à la data, sont tout à fait envisageables.
  • L’adéquation de l’AS400 avec les stratégies DevOps et AIOps : Laurent Coutellec confirme qu’il est possible de développer sur IBMi avec les mêmes pratiques CI/CD que celles du Cloud. Il faut pour cela mettre en place les 4 référentiels clés (patrimoine, besoins, sources et tests). Une situation qui permet de développer son logiciel métier sur-mesure à grande vitesse, dans le but de réduire le time to market.
  • L’interface utilisateur : si l’AS400 a souvent été caricaturé pour son illustre interface utilisateur 5250 vert et noir (qui a notamment inspiré de nombreux films comme Matrix), Laurent Coutellec rappelle qu’il n’y a toutefois plus de raisons aujourd’hui à se contraindre à une interface si peu accueillante. En se basant sur la segmentation des transactions (20% stratégiques / 80% cosmétiques), il ne faut pas avoir peur de repenser en profondeur son Front prioritaire tout en gardant le contact “service” avec le back IBMi.

Retrouvez toutes leurs recommandations techniques et concrètes dans le replay vidéo du webinar.

Comment faire de votre IBMi la base d’une infrastructure agile et optimisée selon vos besoins ?

Pour introduire la seconde partie de ce webinar, Yannick Parrain, Directeur Commercial Cloud (Hardis Group), évoque 4 arguments qui poussent les entreprises à faire converger tout ou partie de leur SI dans le cloud public :

  1. La scalabilité des ressources (RAM, CPU, Stockage, et environnements), selon les besoins applicatifs de l’entreprise ;
  2. La résilience des systèmes, “même s’il convient de rappeler qu’il vous faudra en général souscrire à des offres supplémentaires pour vous doter de systèmes de PRA vous permettant de sauvegarder vos environnements en cas de sinistre.”
  3. Les performances : “puisque le cloud public permet de s’affranchir de toute problématique d’obsolescence et des nécessités de mises à jour critiques du matériel”
  4. La flexibilité du modèle économique, qui permet de “consommer les ressources de manière granulaire et là encore investir précisément en fonction du besoin applicatif de l’entreprise.”

Partant de ces observations il dresse une roadmap des actions principales à mener pour transformer un SI sous AS400 en SI cloud compatible :

  • Effectuer un bilan de l’existant : cartographier les flux applicatifs de l’entreprise, savoir sur quels serveurs ces services résident, et mesurer la qualité des interfaces avec l’AS400 qui est au cœur du SI de l’entreprise…
  • Mettre en place des workshops multidisciplinaires (métiers et IT) : pour déterminer les besoins et contraintes actuels de l’entreprise.
  • Se renseigner sur l’état de l’art de sa DSI : quelles sont les technologies à sa disponibilité, quel est l’état de l’organisation humaine, quelles devraient-être les priorités pour atteindre les objectifs précédents…

Une fois ces actions menées, on va pouvoir opposer deux scénarios : soit migrer l’ensemble de son SI vers le cloud, soit opter pour un système hybride avec une partie des services applicatifs dans le cloud, et une autre en local (généralement les données les plus critiques sont préservées en interne). Dans ce dernier cas, la priorité est de lutter contre les problèmes d’interfaçage et de latence entre les environnements extérieurs et internes qui peuvent nuire à l’expérience d’utilisation des services.

Yannick Parrain
Directeur Commercial Cloud (Hardis Group)