Alors que l’économie numérique mondiale est en route pour atteindre une valeur de 16 500 milliards de dollars d’ici 2028, représentant ainsi 17 % du PIB global, la France se prépare à une croissance annuelle moyenne de 6,2 % sur la même période (Forrester). Si ces chiffres témoignent d’un dynamisme certain, ils restent cependant en deçà de la croissance mondiale prévue de 6,9 % et ce contexte met en lumière la nécessité d’éviter le piège de l’autosatisfaction.
Le retard numérique de la France et l’Europe
La croissance de l’économie numérique mondiale est largement dominée par des géants comme la Chine et les États-Unis. Les États-Unis, à eux seuls, accaparent 42 % des dépenses technologiques mondiales, un chiffre inatteignable pour la France (IT SOCIAL). La Commission Européenne a révélé dans son rapport paru le 2 juillet 2024 le retard significatif et collectif des pays européens par rapport aux autres régions du monde, notamment en matière d’intelligence artificielle et de cloud. Pour l’IA par exemple, la Commission Européenne vise 75 % d’utilisation par les entreprises d’ici 2030. En l’état, ce chiffre ne pourrait atteindre que 17 %.
Les ETI françaises à l’épreuve de la transformation numérique
Pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI), la digitalisation est plus qu’une simple opportunité mais une condition sine qua non pour la survie. Elles doivent moderniser leurs infrastructures, former leurs équipes aux nouvelles compétences numériques, et établir des partenariats technologiques pour rester compétitives. Les ETI qui s’adaptent rapidement seront les leaders de demain, tandis que celles qui tarderont risquent l’obsolescence.
Cette transformation numérique pose aussi des défis importants pour les ETI françaises qui doivent non seulement investir dans des technologies comme l’IA, le cloud, la cybersécurité ou encore la data, mais aussi repenser leurs modèles d’affaires pour tirer pleinement parti de l’économie numérique.
L’IA et le cloud : des technologies clés pour la compétitivité des ETI françaises
L’adoption du cloud computing et de l’intelligence artificielle (IA) s’impose comme des priorités stratégiques pour renforcer la compétitivité de ces entreprises. Microsoft a engagé un investissement de 4 milliards d’euros en France, soulignant ainsi le rôle crucial que joueront l’intelligence artificielle et le cloud dans la transformation numérique des entreprises. Cet investissement historique vise à installer des centres de données avancés et à fournir des services d’IA accessibles à un large éventail d’organisations, allant des startups aux grandes entreprises. Ce projet, qui inclut également des initiatives de formation pour 1 million de personnes d’ici 2027, est conçu pour soutenir l’adoption rapide de ces technologies, renforcer la compétitivité de la France sur la scène mondiale et améliorer la résilience opérationnelle des entreprises grâce au cloud et à l’IA.
Pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI) françaises, cet investissement montre clairement que l’adoption de l’IA et du cloud n’est plus un simple avantage concurrentiel, mais une nécessité pour survivre dans un marché de plus en plus digitalisé. Les ETI, qui opèrent souvent avec des ressources limitées par rapport aux grandes entreprises, doivent tirer parti de ces innovations pour optimiser leurs opérations, réduire les coûts, et innover plus rapidement. Sans ces investissements pour leurs stratégies digitales, les ETI risquent de se laisser distancer par des concurrents mieux équipés pour s’adapter aux transformations rapides du marché.
